Les Renault-Scemia, ces méconnus
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Les Renault-Scemia, ces méconnus
Le prototype de caisse de Crochat réalisé en TTm par Philippe m'a fait m'interroger sur la possibilité de concevoir un engin de ce genre en HOm. J'ai vite buté sur le châssis, introuvable dans le commerce et difficile à réaliser.
C'est alors que je me suis souvenu d'une très vieille étude que j'avais entamée au début du siècle sur un type très "caisse à savon" comme le Crochat, mais avec un châssis beaucoup plus simple, et construit à de nombreux exemplaires, les Renault-Scemia (RS1, RS2 et RS4)
Voici le plan-type d'un RS, extrait de MTVS, mais largement publié.
Les RS1 avaient un seul essieu moteur, alors que les RS2 et RS4 en avaient deux, mais leurs aspects et dimensions étaient les mêmes.
Savez-vous que ces engins ont été produits à 69 exemplaires entre 1923 et 1929 ? Parmi ceux-ci, 45 ont roulé en France métropolitaine, dont 32 à voie métrique et 13 à voie normale. Ils méritent donc d'être plus représentés en modélisme, même si la plupart ont vite été détrônés par des engins plus modernes et plus performants et surtout dotés de moteurs diesel et pas à essence.
Voici un tableau des réseaux où ont été mis en service ces engins (source MTVS).
Je n'ai pas mentionné leurs mutations ultérieures éventuelles, ni les transformations subies, mais ça viendra.
C'est alors que je me suis souvenu d'une très vieille étude que j'avais entamée au début du siècle sur un type très "caisse à savon" comme le Crochat, mais avec un châssis beaucoup plus simple, et construit à de nombreux exemplaires, les Renault-Scemia (RS1, RS2 et RS4)
Voici le plan-type d'un RS, extrait de MTVS, mais largement publié.
Les RS1 avaient un seul essieu moteur, alors que les RS2 et RS4 en avaient deux, mais leurs aspects et dimensions étaient les mêmes.
Savez-vous que ces engins ont été produits à 69 exemplaires entre 1923 et 1929 ? Parmi ceux-ci, 45 ont roulé en France métropolitaine, dont 32 à voie métrique et 13 à voie normale. Ils méritent donc d'être plus représentés en modélisme, même si la plupart ont vite été détrônés par des engins plus modernes et plus performants et surtout dotés de moteurs diesel et pas à essence.
Voici un tableau des réseaux où ont été mis en service ces engins (source MTVS).
Je n'ai pas mentionné leurs mutations ultérieures éventuelles, ni les transformations subies, mais ça viendra.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Déjà une remarque. Renault fournissait le châssis, et sans doute les plans de caisse, mais les réseaux faisaient construire les caisses à leur goûts, avec diverses variantes, notamment pour les faces latérales et les portes d'accès.
Voici une des premières RS1 : et une RS4 On voit dans les deux cas des différences avec le plan type au niveau des portes de cabine de conduite.
Ces deux-là ont d'autres types de portes d'accès. Les portes coulissantes type métro n'avaient pas dû plaire aux réseaux.
Celles du Tarn n'ont qu'une plateforme d'accès, et une largeur différente des fenêtres. Abordons les transformations avec cette AT du Cambrésis transformée en véhicule de service. Et mettons complétement à part cette automotrice du Pas-de-Calais qui, après transformation profonde, n'a plus grand chose d'une RS ! D'ailleurs, elle m'a l'air d'être devenue uni directionnelle et a récupéré un radiateur type camion à l'avant. (Wagner -Les Petits trains de ch'Nord)
Autres photos majoritairement MTVS et Les Petits Trains de Jadis
Voici une des premières RS1 : et une RS4 On voit dans les deux cas des différences avec le plan type au niveau des portes de cabine de conduite.
Ces deux-là ont d'autres types de portes d'accès. Les portes coulissantes type métro n'avaient pas dû plaire aux réseaux.
Celles du Tarn n'ont qu'une plateforme d'accès, et une largeur différente des fenêtres. Abordons les transformations avec cette AT du Cambrésis transformée en véhicule de service. Et mettons complétement à part cette automotrice du Pas-de-Calais qui, après transformation profonde, n'a plus grand chose d'une RS ! D'ailleurs, elle m'a l'air d'être devenue uni directionnelle et a récupéré un radiateur type camion à l'avant. (Wagner -Les Petits trains de ch'Nord)
Autres photos majoritairement MTVS et Les Petits Trains de Jadis
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Ah ! Que voilà un fil passionnant !
Merci Professeur.
Il fut un temps où, avec Ramon, nous avions fait une étude de ces fameux RS.
Pas moyen de retrouver la doc "papier", sans doute partie à la benne ...
Dire qu'il y avait des "bleus" du châssis (effectivement Renault) fournis par A. Artur !
On laisse passer les fêtes (les cloches sont revenues
) et je vous fait un topo des souvenirs, et pas que.
En particulier sur la motorisation.
Dans tous les cas, LE RS typique est, à mes yeux, celui-ci : Cordialement.

Merci Professeur.
Il fut un temps où, avec Ramon, nous avions fait une étude de ces fameux RS.
Pas moyen de retrouver la doc "papier", sans doute partie à la benne ...

Dire qu'il y avait des "bleus" du châssis (effectivement Renault) fournis par A. Artur !

On laisse passer les fêtes (les cloches sont revenues

En particulier sur la motorisation.
Dans tous les cas, LE RS typique est, à mes yeux, celui-ci : Cordialement.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
CieuxPas moyen de retrouver la doc "papier", sans doute partie à la benne ...
Dire qu'il y avait des "bleus" du châssis (effectivement Renault) fournis par A. Artur !![]()

Sais-tu qu'on en a écartelé et bouilli pour moins que ça ?

Pat' ze rabbit 
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
N'ayant pas du tout l'intention de finir en Viandox, j'ai approfondi mes recherches (ouais, deuxièmes piles de tiroirs ...Cieux!!!!
Sais-tu qu'on en a écartelé et bouilli pour moins que ça ?

Bon, pas grand-chose en plus que les diagrammes qui ont été publiés pour une reproduction miniature.
Zétaient compliquées ces petites bêtes : il y avait un châssis sur lequel reposait un châssis de caisse.

Bon, ki ki n'en veut ?
C'est quand même du sérieux qui n'est pas pour finir sur le Bon Coin...

Merci.
Cordialement.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Je viens de modifier le tableau figurant dans le premier message, principalement pour ajouter le 69e RS, qui m'avait échappé !
Ces erreurs provenaient du tableau de MTVS, où le dernier RS2 avaiit été qualifié de NX !
En fait, NX était la désignation de Renault, dont tous les projets (de tous types) étaient désignés par une, puis deux, puis trois lettres.
Exemples bien connus au hasard : NN = automobile - ABH = autorail ... et il y avait aussi des camions et sans doutes d'autres projets, matérialisés ou non.
Pour les Renault -Scemia:
LY = RS 1 (1 essieu moteur, 24 CV)
NX = RS 2 (2 essieux moteurs 24 CV)
NY = RS 3 (1 essieu moteur 32 CV) - non construit
NZ = RS4 (2 essieux moteurs 32 CV)
Ce qui me frappe, avec les RS, c'est la modernité de l'engin par rapport aux autres "caisses à savon" qui apparaissaient à la même époque (1923), châssis perfectionné destiné à améliorer le confort, plateformes et portes coulissantes style "métro" (sur une partie du parc), et surtout deux postes de conduite, disposition tout-à-fait exceptionnelle !
En fait cet engin devait beaucoup plus aux tramways modernes qu'aux camions de l'époque. Conception totalement opposée à celle des Laborit et de Dion.
Je vais maintenant passer en revue les divers RS français à voie métrique, en commençant par ceux des CBR, dont le n°1 fut le tout premier RS.
Ces erreurs provenaient du tableau de MTVS, où le dernier RS2 avaiit été qualifié de NX !
En fait, NX était la désignation de Renault, dont tous les projets (de tous types) étaient désignés par une, puis deux, puis trois lettres.
Exemples bien connus au hasard : NN = automobile - ABH = autorail ... et il y avait aussi des camions et sans doutes d'autres projets, matérialisés ou non.
Pour les Renault -Scemia:
LY = RS 1 (1 essieu moteur, 24 CV)
NX = RS 2 (2 essieux moteurs 24 CV)
NY = RS 3 (1 essieu moteur 32 CV) - non construit
NZ = RS4 (2 essieux moteurs 32 CV)
Ce qui me frappe, avec les RS, c'est la modernité de l'engin par rapport aux autres "caisses à savon" qui apparaissaient à la même époque (1923), châssis perfectionné destiné à améliorer le confort, plateformes et portes coulissantes style "métro" (sur une partie du parc), et surtout deux postes de conduite, disposition tout-à-fait exceptionnelle !
En fait cet engin devait beaucoup plus aux tramways modernes qu'aux camions de l'époque. Conception totalement opposée à celle des Laborit et de Dion.
Je vais maintenant passer en revue les divers RS français à voie métrique, en commençant par ceux des CBR, dont le n°1 fut le tout premier RS.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Les RS en modèle réduit, maintenant c'est là-bas :
https://www.gemme.org/forum/viewtopic.p ... 117#p46117
Très optimiste, j'ai même mis ça dans " Les modèles du GEMME - Futurs modèles ? ". L'avenir me donnera tort ou raison.
https://www.gemme.org/forum/viewtopic.p ... 117#p46117
Très optimiste, j'ai même mis ça dans " Les modèles du GEMME - Futurs modèles ? ". L'avenir me donnera tort ou raison.
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Ayant retrouvé mes tirages de "bleus", les cartouches sont très intéressants.
Ils (les bleus") ne concerne que les parties "Renault" bien que l'on voit le tampon "Siéma".
Ce devait être les plans fournis par Renault (peut-être qu'une partie) à Sciéma.
Dès que j'ai un moment, je vais numériser les cartouches pour une étude approfondies.
Il y a des surprises par rapport aux informations déjà données par ailleurs.
Alors plans d'étude ? Plans définitifs ? on va essayer de dépatouiller tout cela.
Une chose est certaine :
Dans des documents il est indiqué des Puissances Fiscales - Symbole CV et d'autres des Puissances Réelles - symbole ch.
A bientôt.
Cordialement.
Ils (les bleus") ne concerne que les parties "Renault" bien que l'on voit le tampon "Siéma".
Ce devait être les plans fournis par Renault (peut-être qu'une partie) à Sciéma.
Dès que j'ai un moment, je vais numériser les cartouches pour une étude approfondies.
Il y a des surprises par rapport aux informations déjà données par ailleurs.
Alors plans d'étude ? Plans définitifs ? on va essayer de dépatouiller tout cela.
Une chose est certaine :
Dans des documents il est indiqué des Puissances Fiscales - Symbole CV et d'autres des Puissances Réelles - symbole ch.
A bientôt.
Cordialement.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Attaquons avec les 4 RS livrés aux Chemins de Fer de la Banlieue de Reims (CBR) en 1923 - 24.
La toute première RS, de type RS 1, fut livrée en 1923. Elle subit des essais couronnés de succès sur la ligne difficile Reims-Asfeld. Un autre exemplaire, de type RS 2, fut livré la même année et les deux automotrices, numérotées EA 1 et EA 2, furent affectées au dépôt d’Epernay, pour y assurer un service de banlieue.
L’année suivante, deux autres RS 2, numérotées EA 3 et EA 4, furent affectées au dépôt de Reims.
Malheureusement, suite à la concession du réseau à une société de transport automobile (SGTD) en 1927, le réseau fut rapidement fermé et les automotrices revendues en 1929.
Deux, dont la EA1, allèrent sur les tramways d’Eure-et-Loir, et les deux autres sur la ligne Lens-Frévent des CF Economiques du Nord.
Le EA 1 a été amplement photographié, notamment pour la publicité de Renault. Il correspond exactement au « plan type » publié un peu partout, et au début de ce fil.
livre Wagner CBR
Les suivants sont un peu différents, possédant de petites fenêtres supplémentaires au poste de conduite. On ne voit malheureusement pas bien la disposition des baies de l'autre extrémité.
La toute première RS, de type RS 1, fut livrée en 1923. Elle subit des essais couronnés de succès sur la ligne difficile Reims-Asfeld. Un autre exemplaire, de type RS 2, fut livré la même année et les deux automotrices, numérotées EA 1 et EA 2, furent affectées au dépôt d’Epernay, pour y assurer un service de banlieue.
L’année suivante, deux autres RS 2, numérotées EA 3 et EA 4, furent affectées au dépôt de Reims.
Malheureusement, suite à la concession du réseau à une société de transport automobile (SGTD) en 1927, le réseau fut rapidement fermé et les automotrices revendues en 1929.
Deux, dont la EA1, allèrent sur les tramways d’Eure-et-Loir, et les deux autres sur la ligne Lens-Frévent des CF Economiques du Nord.
Le EA 1 a été amplement photographié, notamment pour la publicité de Renault. Il correspond exactement au « plan type » publié un peu partout, et au début de ce fil.
livre Wagner CBR
Les suivants sont un peu différents, possédant de petites fenêtres supplémentaires au poste de conduite. On ne voit malheureusement pas bien la disposition des baies de l'autre extrémité.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Je vais continuer, non pas dans l'ordre du tableau, mais en choisissant en priorité les RS avec les doubles portes coulissantes. Je saute donc les VFIL-Pas-de-Calais pour ceux du Nord-Est (CSNE).
Nous retrouvons donc le département de l'Aisne et les belle automotrices NE rouges, ce qui ne manquera pas de faire plaisir à une paire de forumistes !
La CSNE, formée en 1922, comportait un certain nombre de voies métriques. La partie la plus importante était constituée par le réseau des ex-Chemins de fer Départementaux de l'Aisne (CDA), autour de Soissons, mais il y avait également la ligne de la banlieue de Laon (ex-CDA) et la ligneGuise-Bohain-Le-Catelet (ex NF) .
Notons que la ligne NE traversait Soissons du sud au nord, en desservant deux gares, la gare de Soissons-Nord (au sud de la ville, eh oui!) et la gare de Soissons-St-Waast (au nord-est). Cette gare était l'ancien point de jonction des lignes CDA et CBR, et désormais terminus de la nouvelle ligne à voie normale vers Guignicourt. C'était également l'emplacement du dépôt-atelier CBR, devenu CSNE et accueillant les matériels des deux écartements.
Le tronçon urbain entre les deux gares avait le plus grand trafic du réseau.
Le Nord-Est reçut une première RS en 1924, de type RS1 et immatriculée LY1. Il semble qu'elle fut affectée à la navette Soissons-Nord, Soissons-St-Waast.
En 1927, ce furent six RS4, immatriculés RS4 1 à 6, qui furent mis en service. Ils furent répartis entre les diverses lignes du Soissonnais, ainsi que sur la banlieue de Laon et sur Guise-Le-Catelet.
Cet apport de matériel moderne ne sauva pas les réseaux. La ligne de Laon fut fermée dès 1932, quant au réseau du Soissonnais, dès 1938, le trafic voyageurs se limitait quasiment à des navettes Soissons-Nord – Soissons-St-Waast, assurées par RS. Celles-ci durèrent jusqu'à la fermeture du réseau en 1948.
Notons que deux RS4 (3 et 6) avaient été envoyées en 1935 sur le CF de la vallée de Celles (Vosges), dont l'exploitation venait d'être confiée aux CFS.
Quant à la ligne Guise-Bohain-Le-Catelet, elle garda son trafic voyageurs jusqu’à sa fermeture en 1951. Deux RS lui avaient été affectées, mais je n’ai pas réussi à savoir s'ils durèrent jusqu’au bout, au vu de l’achat d’un Brissonneau ex-Morbihan en 1948.
Je n'ai trouvé aucune image de la LY1 et seulement deux images de RS4.
On note que les portières arrières (compartiment postal et cabine de conduite) sont situées plus à l'arrière que sur les modèles des CBR.
Il est dommage que, pour une fois, les deux photos soient prises de l'arrière, car on ne voit pas la disposition des portières avant, qui semblent aussi plus proches de l'extrémité. De plus, les fenêtres immédiatement à gauche de la double porte avant semblent nettement plus larges que sur les autres modèles. A étudier de plus près? mais ça me rend perplexe...
Nous retrouvons donc le département de l'Aisne et les belle automotrices NE rouges, ce qui ne manquera pas de faire plaisir à une paire de forumistes !
La CSNE, formée en 1922, comportait un certain nombre de voies métriques. La partie la plus importante était constituée par le réseau des ex-Chemins de fer Départementaux de l'Aisne (CDA), autour de Soissons, mais il y avait également la ligne de la banlieue de Laon (ex-CDA) et la ligneGuise-Bohain-Le-Catelet (ex NF) .
Notons que la ligne NE traversait Soissons du sud au nord, en desservant deux gares, la gare de Soissons-Nord (au sud de la ville, eh oui!) et la gare de Soissons-St-Waast (au nord-est). Cette gare était l'ancien point de jonction des lignes CDA et CBR, et désormais terminus de la nouvelle ligne à voie normale vers Guignicourt. C'était également l'emplacement du dépôt-atelier CBR, devenu CSNE et accueillant les matériels des deux écartements.
Le tronçon urbain entre les deux gares avait le plus grand trafic du réseau.
Le Nord-Est reçut une première RS en 1924, de type RS1 et immatriculée LY1. Il semble qu'elle fut affectée à la navette Soissons-Nord, Soissons-St-Waast.
En 1927, ce furent six RS4, immatriculés RS4 1 à 6, qui furent mis en service. Ils furent répartis entre les diverses lignes du Soissonnais, ainsi que sur la banlieue de Laon et sur Guise-Le-Catelet.
Cet apport de matériel moderne ne sauva pas les réseaux. La ligne de Laon fut fermée dès 1932, quant au réseau du Soissonnais, dès 1938, le trafic voyageurs se limitait quasiment à des navettes Soissons-Nord – Soissons-St-Waast, assurées par RS. Celles-ci durèrent jusqu'à la fermeture du réseau en 1948.
Notons que deux RS4 (3 et 6) avaient été envoyées en 1935 sur le CF de la vallée de Celles (Vosges), dont l'exploitation venait d'être confiée aux CFS.
Quant à la ligne Guise-Bohain-Le-Catelet, elle garda son trafic voyageurs jusqu’à sa fermeture en 1951. Deux RS lui avaient été affectées, mais je n’ai pas réussi à savoir s'ils durèrent jusqu’au bout, au vu de l’achat d’un Brissonneau ex-Morbihan en 1948.
Je n'ai trouvé aucune image de la LY1 et seulement deux images de RS4.
On note que les portières arrières (compartiment postal et cabine de conduite) sont situées plus à l'arrière que sur les modèles des CBR.
Il est dommage que, pour une fois, les deux photos soient prises de l'arrière, car on ne voit pas la disposition des portières avant, qui semblent aussi plus proches de l'extrémité. De plus, les fenêtres immédiatement à gauche de la double porte avant semblent nettement plus larges que sur les autres modèles. A étudier de plus près? mais ça me rend perplexe...
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Un nouveau réseau pour les NS, un petit cette fois. Il s'agit des Tramways Bretons.
Ils comportaient deux lignes, une ligne urbaine de St-Malo à St-Servan plutôt prospère et une ligne campagnarde de St-Malo à Cancale et la Hougue,bientôt concurrencée par les transports routiers et ne survivant que grâce aux touristes.
La ligne urbaine fut électifiée en 1927. la ligne de Cancale, pour sa part, reçut deux RS4 en 1925/1926, complétées en 1930 par une automotrice Baert et Verney.
Détruite pendant la guerre, la ligne urbaine fut réparée tant bien que mal, mais les deux lignes fermèrent en 1947.
Les deux RS4 étaient, par la disposition des fenêtres, très semblables aux RS2 des CBR. Toutefois, il semble au vu de la photo de la n°1 qu'elles n'avaient pas de portière à l'arrière gauche, n'ayant très certainement pas de compartiment postal.
De plus, au vu de sa photo probablement prise en fin de carrière, la n°2 a un toit moins bombé que la n°1, et son aérateur de toiture a une forme différente.
La n°1 flambant neuve (LPTDJ) La n°2 en fin de carrière (J; Laurent - revue FACS)
Ils comportaient deux lignes, une ligne urbaine de St-Malo à St-Servan plutôt prospère et une ligne campagnarde de St-Malo à Cancale et la Hougue,bientôt concurrencée par les transports routiers et ne survivant que grâce aux touristes.
La ligne urbaine fut électifiée en 1927. la ligne de Cancale, pour sa part, reçut deux RS4 en 1925/1926, complétées en 1930 par une automotrice Baert et Verney.
Détruite pendant la guerre, la ligne urbaine fut réparée tant bien que mal, mais les deux lignes fermèrent en 1947.
Les deux RS4 étaient, par la disposition des fenêtres, très semblables aux RS2 des CBR. Toutefois, il semble au vu de la photo de la n°1 qu'elles n'avaient pas de portière à l'arrière gauche, n'ayant très certainement pas de compartiment postal.
De plus, au vu de sa photo probablement prise en fin de carrière, la n°2 a un toit moins bombé que la n°1, et son aérateur de toiture a une forme différente.
La n°1 flambant neuve (LPTDJ) La n°2 en fin de carrière (J; Laurent - revue FACS)
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Disposant d’un peu de temps maintenant que les petits-enfants sont retournés chez eux, je me permets d’apporter ma modeste pierre dans cette étude de Jean-Pierre…
Je m’étais intéressé au type RS il y a plus de 20 ans en voulant compléter ma cavalerie de matériel BA. Ce projet a cependant été rapidement mis en veille. Primo car le RS 4 n’a fait qu’une très brève apparition sur le BA, rapidement garé compte tenu de nombreuses avaries et pannes (D’ailleurs, contrairement aux autres séries d’autorails ayant été amenées à circuler sur le BA, je n’ai trouvé aucune photo de cet autorail sur ce réseau !). Secundo, j’avais du mal à interpréter diverses informations concernant la mécanique disponibles dans la littérature, celles-ci pouvant même paraître contradictoires… Et Tertio, il y avait d’autres projets qui avaient pris le dessus…
Les références (1) et (2) s’accordent à dire que les caisses n’étaient pas réalisées par les réseaux mais par la SCEMIA
"La caisse, exécutée selon la demande du réseau acheteur par la SCEMIA, possédait toutefois quelques dispositions générales communes à tous les types"
"Dans ses ateliers du 105 avenue de Saint-Denis à Villetaneuse la SCEMIA fabriquait les carrosseries et les assemblait avec tous les autres équipements en partant des châssis avec moteurs et transmissions provenant de Billancourt"
Aucune des références (1) ou (2) ne mentionnent ceci.
Dans la photo ci-dessous (réf 1) on voit nettement les chandelles qui supportent le bord de la caisse.
En comparant avec le diagramme ci-dessous, dans lequel la distance entre le plancher et le dessus du châssis correspond sensiblement à l’épaisseur du plancher, je ne vois pas où pourrait ce situer un châssis indépendant sous la caisse, ne serait-ce que par la présence de entretoise du châssis métallique Renault.
Je pencherais plutôt comme une caisses autoporteuse posée sur le châssis de même que cela se faisait pour les voitures voyageurs. Je serais curieux de voir tes bleus, Patrick, qui nous apporteraient sans doute des informations pour infirmer ou confirmer cette hypothèse.
Je pense que tu mélange les types. LY->LU et NV->NZ. Voir le tableau ci-dessous :
Parmi les incohérences entre les sources, je vous laisse comparer les puissances annoncées avec celles du tableau ci-dessous.
Je suppose que les pièces triangulaires extérieure aux essieux, qu’on trouve d’ailleurs présent sur un grand nombre d’autorail Renault sont les supports des patins de frein à tambour. (1) précise "Le freinage était obtenu par l’action… …et par celle d’un frein à main déplaçant des segments dans les tambours extérieurs aux roues". Or dans la même référence le "plan en coupe de l’essieu moteur de l’autorail RS" montre un tambour positionné à l’intérieur des roues et non à l’extérieur !
"Des ressorts à lames, liés au carter d’essieu d’une part, et à un ressort à boudin fixé à des lames transversales jouant le rôle de jumelles élastiques d’autre part, constituaient la suspension. Cette disposition permettait aux essieux de converger légèrement, atténuant ainsi les réactions dues la courbure des rails"
J’avoue que cette description ne me semble pas très claire, d’autant plus qu’aucun ressort à boudin n’est visible ni sur les photos ni sur le rares plans. Quelqu’un d’entre vous aurait-il une idée et pourrait-il m’éclairer ?
__________________________________________________________________________________
(1) RENAULT – Le Matériel Ferroviaire. Michel Grannec – ETAI – 1999
(2) Autorails de France – Tome 2 – Yves Broncard – La Vie du Rail - 1994
Je m’étais intéressé au type RS il y a plus de 20 ans en voulant compléter ma cavalerie de matériel BA. Ce projet a cependant été rapidement mis en veille. Primo car le RS 4 n’a fait qu’une très brève apparition sur le BA, rapidement garé compte tenu de nombreuses avaries et pannes (D’ailleurs, contrairement aux autres séries d’autorails ayant été amenées à circuler sur le BA, je n’ai trouvé aucune photo de cet autorail sur ce réseau !). Secundo, j’avais du mal à interpréter diverses informations concernant la mécanique disponibles dans la littérature, celles-ci pouvant même paraître contradictoires… Et Tertio, il y avait d’autres projets qui avaient pris le dessus…
tyrphon a écrit : 19 avr. 2025 14:04
Déjà une remarque. Renault fournissait le châssis, et sans doute les plans de caisse, mais les réseaux faisaient construire les caisses à leurs goûts, avec diverses variantes, notamment pour les faces latérales et les portes d'accès.
Les références (1) et (2) s’accordent à dire que les caisses n’étaient pas réalisées par les réseaux mais par la SCEMIA
"La caisse, exécutée selon la demande du réseau acheteur par la SCEMIA, possédait toutefois quelques dispositions générales communes à tous les types"
"Dans ses ateliers du 105 avenue de Saint-Denis à Villetaneuse la SCEMIA fabriquait les carrosseries et les assemblait avec tous les autres équipements en partant des châssis avec moteurs et transmissions provenant de Billancourt"
Patrice Roussiale a écrit : 20 avr. 2025 18:13
Zétaient compliquées ces petites bêtes : il y avait un châssis sur lequel reposait un châssis de caisse.![]()
Aucune des références (1) ou (2) ne mentionnent ceci.
Dans la photo ci-dessous (réf 1) on voit nettement les chandelles qui supportent le bord de la caisse.
En comparant avec le diagramme ci-dessous, dans lequel la distance entre le plancher et le dessus du châssis correspond sensiblement à l’épaisseur du plancher, je ne vois pas où pourrait ce situer un châssis indépendant sous la caisse, ne serait-ce que par la présence de entretoise du châssis métallique Renault.
Je pencherais plutôt comme une caisses autoporteuse posée sur le châssis de même que cela se faisait pour les voitures voyageurs. Je serais curieux de voir tes bleus, Patrick, qui nous apporteraient sans doute des informations pour infirmer ou confirmer cette hypothèse.
tyrphon a écrit : 21 avr. 2025 10:55 Pour les Renault -Scemia:
LY = RS 1 (1 essieu moteur, 24 CV)
NX = RS 2 (2 essieux moteurs 24 CV)
NY = RS 3 (1 essieu moteur 32 CV) - non construit
NZ = RS4 (2 essieux moteurs 32 CV)
Je pense que tu mélange les types. LY->LU et NV->NZ. Voir le tableau ci-dessous :
Parmi les incohérences entre les sources, je vous laisse comparer les puissances annoncées avec celles du tableau ci-dessous.
Je suppose que les pièces triangulaires extérieure aux essieux, qu’on trouve d’ailleurs présent sur un grand nombre d’autorail Renault sont les supports des patins de frein à tambour. (1) précise "Le freinage était obtenu par l’action… …et par celle d’un frein à main déplaçant des segments dans les tambours extérieurs aux roues". Or dans la même référence le "plan en coupe de l’essieu moteur de l’autorail RS" montre un tambour positionné à l’intérieur des roues et non à l’extérieur !
"Des ressorts à lames, liés au carter d’essieu d’une part, et à un ressort à boudin fixé à des lames transversales jouant le rôle de jumelles élastiques d’autre part, constituaient la suspension. Cette disposition permettait aux essieux de converger légèrement, atténuant ainsi les réactions dues la courbure des rails"
J’avoue que cette description ne me semble pas très claire, d’autant plus qu’aucun ressort à boudin n’est visible ni sur les photos ni sur le rares plans. Quelqu’un d’entre vous aurait-il une idée et pourrait-il m’éclairer ?
__________________________________________________________________________________
(1) RENAULT – Le Matériel Ferroviaire. Michel Grannec – ETAI – 1999
(2) Autorails de France – Tome 2 – Yves Broncard – La Vie du Rail - 1994
Bernard Marchand
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Continuons avec la ligne Meaux-Dammartin Seine-et-Marne), ouverte en 1910. Exploitée d'abord par les CF de l'Yonne (!) jusqu'en 1921, puis gérée par une administration de séquestre, elle fut confiée en affermage aux CFD en 1931 et finalement fermée en 1936. Un tronçon en restera encore exploité pendant 20 ans par la sucrerie de Meaux.
En 1925, après la mise en service d'une automotrice Baert et Verney, sur châssis GMC, le département dota la ligne d'une automotrice RS1, immatriculée A 1.
Elle fut rejointe en 1934 par la RS1 Ae 2, originaire du réseau CFD de Montmirail, puis affectée au réseau SE. Celle-ci remplaça l'automotrice Baert et Verney. Les deux engins furent ferraillés après la fermeture de la ligne.
Voici la A 1, qui a passé toute sa carrière sur la ligne. La disposition des portes du poste de conduite semble identique à celle des RS du Nord-Est. Toutefois, les couvre-joints saillants, mis en valeur par l'éclairage, et le bandeau plus large au-dessus de fenêtres lui donnent un aspect plus vieillot.
Pour la Ae 2, voir le message suivant.
En 1925, après la mise en service d'une automotrice Baert et Verney, sur châssis GMC, le département dota la ligne d'une automotrice RS1, immatriculée A 1.
Elle fut rejointe en 1934 par la RS1 Ae 2, originaire du réseau CFD de Montmirail, puis affectée au réseau SE. Celle-ci remplaça l'automotrice Baert et Verney. Les deux engins furent ferraillés après la fermeture de la ligne.
Voici la A 1, qui a passé toute sa carrière sur la ligne. La disposition des portes du poste de conduite semble identique à celle des RS du Nord-Est. Toutefois, les couvre-joints saillants, mis en valeur par l'éclairage, et le bandeau plus large au-dessus de fenêtres lui donnent un aspect plus vieillot.
Pour la Ae 2, voir le message suivant.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Pour les deux dernières RS connues du type « deux doubles portes », nous restons en Seine-et-Marne, riche en lignes éparses, mais confiées aux deux plus importantes sociétés de France, les CFD et les « Economiques » (SE).
Les CFD ont exploité dès l’origine les lignes séparées de Montereau à Château-Landon et de La Ferté-sous-Jouarre à Montmirail (avant de se voir confiées plus tard Lagny – Morcerf et Meaux – Dammartin).
La SE, pour sa part, exploitait la longue transversale de Sablonnières à Bray-sur-Seine, avec embranchement de Jouy-le-Châtel à Marles-en-Brie, plus la ligne isolée de Melun à Verneil-l’Etang.
Commençons par les CFD. Après la 1ère guerre, le Département voulut introduire de la modernité sur les deux lignes et, en même temps qu’il dotait la ligne Meaux -Dammartin d’une RS1, il acheta en 1925 deux autres RS1, une pour chaque ligne CFD. Elles furent numérotées Ae 1 et Ae 2.
Le problème est que les CFD n’avaient pas été consultés pour ce « cadeau », qu’ils n’apprécièrent pas du tout, notamment parce qu’elles étaient incapables de se voir adjoindre des remorques en cas d’affluence.
La Ae 1, affectée à Montereau, n’effectua qu’un service sporadique et fut finalement vendue à la ferraille en 1948. Entretemps, cette ligne avait été dotée de Billard A80D modernes et de locotracteurs CFD, et survécut jusqu’en 1959.
La Ae 2 eut plus de chance. Ayant très mal commencé sa carrière à Montmirail en n’assurant que des trains de marché, elle fut transférée dès 1927 sur le réseau SE, qui la rénova et lui confia un A-R sur Jouy-Sablonnières, sans pouvoir révolutionner l’exploitation avec une seule automotrice !
En 1934, fin du service voyageurs sur Le réseau SE. Comme nous l’avons vu, la Ae 2 fut transférée sur le TMD (Meaux – Dammartin) où elle seconda la A 1 jusqu’à la fin, en 1937.
Pour en finir avec le réseau SE, celui-ci fut limité en 1938 au tronçon Bray-sur-Seine – Beton-Bazoches, pour ne plus assurer qu’un grand classique dans la région, le transport de betteraves, avec ses fameuses 031T. Celui-ci durera, partiellement, jusqu’en 1965 pour la desserte de la sucrerie de Nangis.
La suite dans le message suivant.
Les CFD ont exploité dès l’origine les lignes séparées de Montereau à Château-Landon et de La Ferté-sous-Jouarre à Montmirail (avant de se voir confiées plus tard Lagny – Morcerf et Meaux – Dammartin).
La SE, pour sa part, exploitait la longue transversale de Sablonnières à Bray-sur-Seine, avec embranchement de Jouy-le-Châtel à Marles-en-Brie, plus la ligne isolée de Melun à Verneil-l’Etang.
Commençons par les CFD. Après la 1ère guerre, le Département voulut introduire de la modernité sur les deux lignes et, en même temps qu’il dotait la ligne Meaux -Dammartin d’une RS1, il acheta en 1925 deux autres RS1, une pour chaque ligne CFD. Elles furent numérotées Ae 1 et Ae 2.
Le problème est que les CFD n’avaient pas été consultés pour ce « cadeau », qu’ils n’apprécièrent pas du tout, notamment parce qu’elles étaient incapables de se voir adjoindre des remorques en cas d’affluence.
La Ae 1, affectée à Montereau, n’effectua qu’un service sporadique et fut finalement vendue à la ferraille en 1948. Entretemps, cette ligne avait été dotée de Billard A80D modernes et de locotracteurs CFD, et survécut jusqu’en 1959.
La Ae 2 eut plus de chance. Ayant très mal commencé sa carrière à Montmirail en n’assurant que des trains de marché, elle fut transférée dès 1927 sur le réseau SE, qui la rénova et lui confia un A-R sur Jouy-Sablonnières, sans pouvoir révolutionner l’exploitation avec une seule automotrice !
En 1934, fin du service voyageurs sur Le réseau SE. Comme nous l’avons vu, la Ae 2 fut transférée sur le TMD (Meaux – Dammartin) où elle seconda la A 1 jusqu’à la fin, en 1937.
Pour en finir avec le réseau SE, celui-ci fut limité en 1938 au tronçon Bray-sur-Seine – Beton-Bazoches, pour ne plus assurer qu’un grand classique dans la région, le transport de betteraves, avec ses fameuses 031T. Celui-ci durera, partiellement, jusqu’en 1965 pour la desserte de la sucrerie de Nangis.
La suite dans le message suivant.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Les deux photos connues concernent la Ae 2 sur Meaux – Dammartin, portant encore le sigle SE.
MTVS
MTVS
A première vue, la Ae 2 est proche de la A 1. Elle montre l'autre extrémité, mais a le bon goût de montrer ses deux côtés
.
On remarque qu'elle n'a pas de portière à l'avant côté droit.
Bon, c'est tout ce que j'ai trouvé comme photos pour ces RS à deux doubles portes coulissantes.
Si je croyais naïvement qu'elles étaient toutes identiques extérieurement au plan d'origine (celui de la première CBR), je constate que je m'étais lourdement trompé !
D'autre part, il n'y a pas assez de photos disponibles pour déterminer avec exactitude les différences entre les divers exemplaires.
Alors, si un hamster (jovial ou grognon) possède dans ses archives d'autres photos ou plans, qu'il se manifeste !
En attendant, je vais étudier de plus près ce que j'ai, notamment pour mes chouchous, les RS du "Nord-Est".
MTVS
MTVS
A première vue, la Ae 2 est proche de la A 1. Elle montre l'autre extrémité, mais a le bon goût de montrer ses deux côtés

On remarque qu'elle n'a pas de portière à l'avant côté droit.
Bon, c'est tout ce que j'ai trouvé comme photos pour ces RS à deux doubles portes coulissantes.
Si je croyais naïvement qu'elles étaient toutes identiques extérieurement au plan d'origine (celui de la première CBR), je constate que je m'étais lourdement trompé !
D'autre part, il n'y a pas assez de photos disponibles pour déterminer avec exactitude les différences entre les divers exemplaires.
Alors, si un hamster (jovial ou grognon) possède dans ses archives d'autres photos ou plans, qu'il se manifeste !
En attendant, je vais étudier de plus près ce que j'ai, notamment pour mes chouchous, les RS du "Nord-Est".
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Merci pour la documentation et les considérations techniques de Bernard.
Pour ma part, bien qu'ingénieur par erreur, je m'en tiens en général à l'aspect des choses.
"J'aurais voulu être un artiste..."

Ton plan d'un RS '"à portiéres étroites" (celui du BA ?) sera utile pour la deuxième partie du tour d'horizon qui leur sera consacrée.
Pour ma part, bien qu'ingénieur par erreur, je m'en tiens en général à l'aspect des choses.
"J'aurais voulu être un artiste..."



Ton plan d'un RS '"à portiéres étroites" (celui du BA ?) sera utile pour la deuxième partie du tour d'horizon qui leur sera consacrée.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Pour Bernard, voici la seule photo connue de la RS du BA.
Sinon, j'ai continué à phosphorer sur les différences de caisses entre les RS "deux portes doubles coulissantes".
Intéressé tout particulièrement par les RS du "Nord-Est", j'ai fait subir les derniers outrages à cette photo ci pour tenter de préciser le profil de l'engin.
Utilisant Photoshop (faute de mieux) j'ai déformé les flancs pour les rapprocher au plus près de ceux du plan du proto CBR.
Je suis parti de l'hypothèse que les 6 fenêtres du compartiment voyageurs étaient identiques, ainsi que la hauteur de caisse. J'ai ensuite tiré ou poussé sur les zones d'extrémités en biseau pour obtenir la même longueur de caisse, et voici le résultat:
Conclussion : sur ce modèle, les zones en biseau aux extrémités sont plus courtes que sur celles du proto CBR.
J'ai comme l'impression qu'il en est de même pour les 3 RS Seine et Marne, qui ont les portières des postes de conduite aux extrémités de la caisse.
Je vais tenter d'établir ainsi le profil de chaque type de caisse existant en photo.
Cela dit, le mieux serai des plans et d'autres photos. Personne n'a ça dans le grenier de son oncle Jules ?

Sinon, j'ai continué à phosphorer sur les différences de caisses entre les RS "deux portes doubles coulissantes".
Intéressé tout particulièrement par les RS du "Nord-Est", j'ai fait subir les derniers outrages à cette photo ci pour tenter de préciser le profil de l'engin.
Utilisant Photoshop (faute de mieux) j'ai déformé les flancs pour les rapprocher au plus près de ceux du plan du proto CBR.
Je suis parti de l'hypothèse que les 6 fenêtres du compartiment voyageurs étaient identiques, ainsi que la hauteur de caisse. J'ai ensuite tiré ou poussé sur les zones d'extrémités en biseau pour obtenir la même longueur de caisse, et voici le résultat:
Conclussion : sur ce modèle, les zones en biseau aux extrémités sont plus courtes que sur celles du proto CBR.
J'ai comme l'impression qu'il en est de même pour les 3 RS Seine et Marne, qui ont les portières des postes de conduite aux extrémités de la caisse.
Je vais tenter d'établir ainsi le profil de chaque type de caisse existant en photo.
Cela dit, le mieux serai des plans et d'autres photos. Personne n'a ça dans le grenier de son oncle Jules ?



- netmetrique
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Merci Jean Pierre. J'en étais même arrivé à me demander si elle avait réellement existé, en dépit du sérieux des sources
Bernard Marchand
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Un petit peu de temps (il n'y a pas que le train dans la vie
)et voici au moins les cartouches des différents "plans" confié par A. Artur pour la réalisation d'un RS en H0, au temps de RPI...
Par la suite je continuerai d'employer le mot "plan", bien qu'en mécanique il est employé le terme "dessin".
Ces plans sont très grands, un en A1 et les autres en A0. Je n'ai pas encore pu les déplier complètement, mais ai pu numériser les cartouches.
J'y ai ajouté le cartouche du plan en page 34 du "Grannec", qui est bien lisible.
A propos, dans mes investigations, en sus des plans "Artur", je vais utiliser le livre "RENAULT - Le Matériel Ferroviaire" de Michel GRANNEC édité par ETAI. Par simplification, j’emploierai le terme "le Grannec" pour nommer cette source. Autre sources "AUTORAILS DE FRANCE - Tome 2" de Yves BRONCARD,Yves Machefer-Tassin et Alain Rambaud édité par la Vie du Rail qui sera dénommé "le Broncard", ainsi que le MTVS N°28 "LES AUTOMOTRICES RENAULT" de Jean-Claude RIFFAUD, dénommé, lui, "le MTVS". Une autre source, plus secondaire, sera utilisée : un volume sur "Les Chemins de Fer d’Intérêt Local, Tramway et Services Publics Automobile" rédigé par L. VASSEUR et édité en 1926 chez Baillère, dénommé "le Vasseur".
Ces cartouches nous disent beaucoup de choses et posent aussi bien des questions ...
(Ils sont par ordre croissant de N° de plan) A bientôt.
Cordialement.

Par la suite je continuerai d'employer le mot "plan", bien qu'en mécanique il est employé le terme "dessin".
Ces plans sont très grands, un en A1 et les autres en A0. Je n'ai pas encore pu les déplier complètement, mais ai pu numériser les cartouches.
J'y ai ajouté le cartouche du plan en page 34 du "Grannec", qui est bien lisible.
A propos, dans mes investigations, en sus des plans "Artur", je vais utiliser le livre "RENAULT - Le Matériel Ferroviaire" de Michel GRANNEC édité par ETAI. Par simplification, j’emploierai le terme "le Grannec" pour nommer cette source. Autre sources "AUTORAILS DE FRANCE - Tome 2" de Yves BRONCARD,Yves Machefer-Tassin et Alain Rambaud édité par la Vie du Rail qui sera dénommé "le Broncard", ainsi que le MTVS N°28 "LES AUTOMOTRICES RENAULT" de Jean-Claude RIFFAUD, dénommé, lui, "le MTVS". Une autre source, plus secondaire, sera utilisée : un volume sur "Les Chemins de Fer d’Intérêt Local, Tramway et Services Publics Automobile" rédigé par L. VASSEUR et édité en 1926 chez Baillère, dénommé "le Vasseur".
Ces cartouches nous disent beaucoup de choses et posent aussi bien des questions ...
(Ils sont par ordre croissant de N° de plan) A bientôt.
Cordialement.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Oulah ! on entre dans le dur !
Pour ma part, j'ai trouvé d'autres photos... tout bêtement sur Wikipedia !
Une autre vue du Tramway de Meaux à Dammartin :
Et une vue (la seule ?) de la RS des CF de l'Yonne : Où on voit qu'elle était également du type "deux portes doubles". Donc à joindre à l'inventaire que j'ai déjà réalisé. Photo encore difficile à analyser, bien qu'on puisse remarquer l'absence de portière du côté droit de ce qui est probablement l’extrémité moteur, remplacée par une grande vitre.
Il ne faut pas confondre ces CF de l'Yonne avec la ligne CFD Laroche-Migennes - l'Isle-Angely, célèbre par ses A80D "Iroquois", qui a survecu jusqu'en 1951. Il s'agit ici des CFY, comprenant deux groupes séparés, celui de Sens et celui d'Auxerre et Joigny, repris par les CFD en 1923 et disparus en presque totalité en 1938.
J'ai aussi passé quelques heures à compléter le tableau des RS métriques français, en ajoutant les mutations, les dates de radiations supposés, les types de portes d'accès...
N.B. Les lignes en rouge concernent des exemplaires provenant d'autres réseaux, donc présents en double (voire en triple) dans le tableau.
Pour ma part, j'ai trouvé d'autres photos... tout bêtement sur Wikipedia !
Une autre vue du Tramway de Meaux à Dammartin :
Et une vue (la seule ?) de la RS des CF de l'Yonne : Où on voit qu'elle était également du type "deux portes doubles". Donc à joindre à l'inventaire que j'ai déjà réalisé. Photo encore difficile à analyser, bien qu'on puisse remarquer l'absence de portière du côté droit de ce qui est probablement l’extrémité moteur, remplacée par une grande vitre.
Il ne faut pas confondre ces CF de l'Yonne avec la ligne CFD Laroche-Migennes - l'Isle-Angely, célèbre par ses A80D "Iroquois", qui a survecu jusqu'en 1951. Il s'agit ici des CFY, comprenant deux groupes séparés, celui de Sens et celui d'Auxerre et Joigny, repris par les CFD en 1923 et disparus en presque totalité en 1938.
J'ai aussi passé quelques heures à compléter le tableau des RS métriques français, en ajoutant les mutations, les dates de radiations supposés, les types de portes d'accès...
N.B. Les lignes en rouge concernent des exemplaires provenant d'autres réseaux, donc présents en double (voire en triple) dans le tableau.
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Merci pour ces pépites !
Cerise sur le gâteau, la RS du Meaux-Dammartin est photographiée devant un garage ... Renault !
Et ceci après 1925, le panonceau ayant la forme du losange.
Pour poursuivre sur les plans, déjà deux questions :
- Quelqu’un aurait-il un dessin de détail d'une pièce, ou une reproduction, quelle qu'en soit la destination, si possible hors automotrices (automobile, tracteur, moteur d'avion, etc.), en particulier le cartouche
?
C'est à dire un dessin permettant son exécution, comportant toutes les formes et toutes les cotes, contrairement aux plans présentés.
- A quoi correspond le N° "Étude", placé en haut à droite des cartouches ?
0,1822 pour la LU, 0,2031 pour les trois autres et un étant illisible.
Merci.
Cordialement.
Cerise sur le gâteau, la RS du Meaux-Dammartin est photographiée devant un garage ... Renault !
Et ceci après 1925, le panonceau ayant la forme du losange.
Pour poursuivre sur les plans, déjà deux questions :
- Quelqu’un aurait-il un dessin de détail d'une pièce, ou une reproduction, quelle qu'en soit la destination, si possible hors automotrices (automobile, tracteur, moteur d'avion, etc.), en particulier le cartouche

C'est à dire un dessin permettant son exécution, comportant toutes les formes et toutes les cotes, contrairement aux plans présentés.
- A quoi correspond le N° "Étude", placé en haut à droite des cartouches ?
0,1822 pour la LU, 0,2031 pour les trois autres et un étant illisible.
Merci.
Cordialement.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
J'espère que les recherches de Patrice vont permettre de répondre aux interrogations de Bernard au sujet de la position des tambours de frein sur les RS, du rôle exact des "banjos" (appellation Michel Viers) à l'extérieur des essieux, de la suspension.
Ce qu'on devine déjà sur les photos, c'est que les ressorts à lames principaux sont à l'intérieur des roues (conséquence probable de la culture automobile de Renault). Le texte dit en outre que les essieux peuvent pivoter légèrement, ce que je comprend, vu qu'ils ne sont pas reliés au châssis par des plaques de garde comme sur les wagons, mais seulement aux ressorts à lame, mais je ne comprend pas non plus la position des ressorts à boudins et autres pièces censées relier les ressorts à lame au châssis...
Ce qu'on devine déjà sur les photos, c'est que les ressorts à lames principaux sont à l'intérieur des roues (conséquence probable de la culture automobile de Renault). Le texte dit en outre que les essieux peuvent pivoter légèrement, ce que je comprend, vu qu'ils ne sont pas reliés au châssis par des plaques de garde comme sur les wagons, mais seulement aux ressorts à lame, mais je ne comprend pas non plus la position des ressorts à boudins et autres pièces censées relier les ressorts à lame au châssis...
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Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Réponse un peu générale à certaines questions.
Le châssis peut être considéré comme le "chaînon manquant" entre les autorails, issus de la technologie routière, et les automotrices, issues de la technologie ferroviaire.
Le point crucial : l'absence de plaques de garde.
Par ailleurs, le châssis intérieur aux roues, du moins pour les longerons principaux, tant en voie métrique qu'en voie standard, le rappelle aussi, mais de façon moins forte.
Les tambours de frein sont à l'extérieur des voiles de roues.
Autre indication: s'ils était à l'intérieur, je ne vois pas comment le système de freinage pourrait être entretenu avec la présence des ressorts de suspension (et des longerons du châssis) ...
Et ceci contrairement aux DDB qui avaient le châssis et la suspension extérieurs, laissant la place pour les tambours de frein à l'intérieur des voiles de roues.
Attention aux divers diagrammes et vues issus de revues ou même parfois de livrets d'entretien.
Quant aux "banjo", je ne vois, par simple déduction, qu'un système immobilisant en rotation le tambour de frein pendant le freinage.
Longtemps les deux "articulations" en extrémité de fourche m'ont intrigué.
Mais en fait, (attention : simple déduction !) je pense à seulement deux pointsd'assemblage entre le "banjo" et le tambour de frein.
A nouveau une vue rapprochée où l'on voit parfaitement les tringles de commande des freins : Pour la suspension, ce sera pour un peu plus tard.
Cordialement.
Le châssis peut être considéré comme le "chaînon manquant" entre les autorails, issus de la technologie routière, et les automotrices, issues de la technologie ferroviaire.
Le point crucial : l'absence de plaques de garde.
Par ailleurs, le châssis intérieur aux roues, du moins pour les longerons principaux, tant en voie métrique qu'en voie standard, le rappelle aussi, mais de façon moins forte.
Les tambours de frein sont à l'extérieur des voiles de roues.
Autre indication: s'ils était à l'intérieur, je ne vois pas comment le système de freinage pourrait être entretenu avec la présence des ressorts de suspension (et des longerons du châssis) ...

Et ceci contrairement aux DDB qui avaient le châssis et la suspension extérieurs, laissant la place pour les tambours de frein à l'intérieur des voiles de roues.
Attention aux divers diagrammes et vues issus de revues ou même parfois de livrets d'entretien.
Quant aux "banjo", je ne vois, par simple déduction, qu'un système immobilisant en rotation le tambour de frein pendant le freinage.
Longtemps les deux "articulations" en extrémité de fourche m'ont intrigué.
Mais en fait, (attention : simple déduction !) je pense à seulement deux pointsd'assemblage entre le "banjo" et le tambour de frein.
A nouveau une vue rapprochée où l'on voit parfaitement les tringles de commande des freins : Pour la suspension, ce sera pour un peu plus tard.

Cordialement.
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Salut, humains
Je dois dire que ces "banjos", qui font tout le charme de la bête, m'ont toujours intrigué.
Je pense qu'effectivement ils tiennent partiellement la partie fixe du tambour de frein : on voit à gauche les 2 écrous qui doivent être la fixation d'extrémité des mâchoires. La tringle de commande doit agir sur un excentrique faisant bouger lesdites mâchoires (le piston hydraulique est plus moderne).
Jusque là, ça va, comme disait...
Mais pourquoi c'est de traviole ?
Tiens, les freins de 2CV pour comparer, sachant que, dans notre cas, la partie fixe est à l'intérieur, et la partie en rotation solidaire de la roue, &évidemment. Non mais parce que sinon, ça fonctionne pas bien
...
Je m'absente 5 jours, mais je vais creuser la chose en m'inspirant de la Deuche.
D'ici-là, d'autres auront sans doute détaillé et expliqué le fonctionnement.
Z'auraient mis des freins à disque, z'auraient été moins emmerbété
...
Je dois dire que ces "banjos", qui font tout le charme de la bête, m'ont toujours intrigué.
Je pense qu'effectivement ils tiennent partiellement la partie fixe du tambour de frein : on voit à gauche les 2 écrous qui doivent être la fixation d'extrémité des mâchoires. La tringle de commande doit agir sur un excentrique faisant bouger lesdites mâchoires (le piston hydraulique est plus moderne).
Jusque là, ça va, comme disait...
Mais pourquoi c'est de traviole ?
Tiens, les freins de 2CV pour comparer, sachant que, dans notre cas, la partie fixe est à l'intérieur, et la partie en rotation solidaire de la roue, &évidemment. Non mais parce que sinon, ça fonctionne pas bien

Je m'absente 5 jours, mais je vais creuser la chose en m'inspirant de la Deuche.
D'ici-là, d'autres auront sans doute détaillé et expliqué le fonctionnement.
Z'auraient mis des freins à disque, z'auraient été moins emmerbété

Pat' ze rabbit 
Re: Les Renault-Scemia, ces méconnus
Comme ça, quoi :
L'excentrique, en jaune, remplace le piston.
L'excentrique, en jaune, remplace le piston.
Pat' ze rabbit 