BILLARD modernisé CARDE - Version Om

[LGB 58]

Mais les UNIMAT 1 et ML qui, suite au dépôt de bilan d'UNIMAT, n'en avait que le nom, je ne comprends vraiment pas comment on a pu oser vendre ça et surtout oser les appeler des tours. Tout juste des jouets d'enfant. Et encore. De quoi dégouter des gamins

Cela résume bien mes propos, et l'Unimat 1 & ML sont malheureusement toujours en vente, comme tour ......! 

[netmetrique]

Rajouter pour tournage du laiton, bonne vitesse de coupe, outils avec angle de coupe adapté (si je me souviens de mes classes d'atelier, c'est un angle de coupe 0 ou legerement negatif) et hauteur de pointe, très legerement en dessous de l'axe du tour,
pour les vitesse de coupe: (ebauche  / finition)

        Acier rapide  Carbure
Bronze      24-45      100-140
Laiton (recuit)  45 - 60  100-200
Aluminium      75 - 400  150 - 1 000

 
Ce sont quand même des données toutes théoriques, certainement vraies dans le domaine industriel pour optimiser les durées d'opération. Mais dans notre domaine amateur... Je n'ai aucune idée des vitesses que j'utilise du fait que mon tour a un régulateur électronique et pas de tachymètre. Les bonnes conditions de travail ça se sent et s'entend tout de suite. On a l'impression que l'outil chante.... Quand ça commence à crier/crisser, il est temps de changer quelque-chose!
 
Quand aux angles de coupe... J'affute mes outils à la main, meule diamantée montée sur le tour. J'essaye juste à l’œil de reprendre les même angles que ceux de burins Bergeon en Widia achetés il y a plus de 40 ans chez Fissot-Cocheau. Alors, là encore, les angles de coupe sont ce qu'ils sont. D'expérience, j'ai constaté que la qualité de l'affutage a beaucoup plus d'importance que le respect précis des angles de coupe.

[Philippe Fontana]

Merci à tous pour ces retours d'expérience sur le tournage, il y a là certainement qq explications sur les déboires et abandons...

Pour ce qui est des "aptitudes" au bricolage et la dextérité il n'y a pas, à mon avis, que le désir de réussir la persévérance et le travail... Il y a aussi ce petit plus de chacun dans un domaine particulier, qui fait la différence.

En ce qui concerne la reprise de la conduite de frein les photos mettent en évidence que ça valait le coup !
Encore un modèle d'exposition, comme il y en a souvent ici, et avec un aspect collaboratif bien sympathique

[netmetrique]

Bernard, est-ce que ta toiture est solidaire du reste de la caisse ou peux tu encore la retirer ?
Je dis ça car je m'aperçois qu'il est vraiment dommage de ne pas y avoir reproduit les lignes de rivets (c'est entièrement de ma faute !) alors que tu as superbement détaillé tout le reste.

Je m’aperçois que j'ai oublié de te répondre.

Toute la caisse, toiture y compris ne fait qu'un seul bloc.
     
Par contre, cela ne me gène pas ne pas avoir reproduit les rivets. Autant je suis un inconditionnel des rivets sur une vapeur, autant ils me gênent souvent sur un autorail.
 
Sur une vapeur, les rivets sont très proéminents, la tête a sensiblement une forme sphérique et sa hauteur fait 40% de son diamètre. De ce fait, les têtes de rivets sont très visibles, d'autant plus que les vapeurs étant généralement de couleur foncée, les tête accrochent bien la lumière.
   
Dans le cas des autorails, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse réellement de rivets, mais plutôt de têtes de vis qui sont beaucoup plus petites que des rivets ne serait-ce que parce que les tôles sont plus fines. On peut parfois les voir, mais en général ils restent très discrets.
     
Alors, ne pas les avoir reproduits ne m'empêchera pas de dormir....

[netmetrique]

Pas loin d'un an après la dernière mise à jour ! Il faut pourtant que je me décide à le finir ce Billard Carde...

Lors des premiers essais qui avaient conduit au petit film présenté le 30 avril (2022!), les bornes du moteur étaient simplement reliées électriquement aux palpeurs des roues du bogie moteur. Pour aller plus loin, il aurait également relier ensemble par des fils les prises de courant des bogies porteur et moteur. Puis relier également par des fils les éclairages positionnés sur la caisse (celle-ci étant séparable du châssis). Et si on veut digitaliser un jour le modèle prévoir de relier tout ça avec les fils du décodeur. Autant dire qu'on arrive rapidement à ce que l'intérieur ressemble plutôt à un plat de spaghetti, heureusement sans la sauce. Quel est l’intérêt de reproduire avec le plus d'exactitude possible les accoudoirs des sièges si en même temps toute une flopée de fils se baladent en vrac à leur pieds.

J'ai préféré rationaliser le câblage en réalisant celui-ci à l'aide de circuits imprimés plus discrets.

Pour faciliter la maintenance et permettre un démontage complet sans avoir à dessouder un quelconque fil, tous les éléments principaux sont reliés entre eux par des connecteurs ou des palpeurs.

Un circuit principal constitué lui-même de deux circuits soudés à 90°, invisible car disposé dans les toilettes, comporte une prise 8 broches destinée à connecter un éventuel décodeur et 2 broches pour la connexion du haut-parleur.

Ce circuit principal est relié par un connecteur tulipe qui traverse la plaque de laiton du châssis, à l'un des trois circuits collés sous le châssis qui relient les prises de courant des bogies porteur et moteur et le moteur de traction.

Enfin, un circuit imprimé disposé sous la toiture et fixé à celle-ci porte les diodes d'éclairage et aux deux extrémités les plots où seront soudés les fils provenant des fanaux blanc (central et inférieurs) et rouge. Ce circuit porte également les résistances de limitation des LED.

Pour permettre un démontage sans problème de la caisse, le circuit éclairage est relié par des palpeurs au circuit principal.

[netmetrique]

Les liaisons électriques des bogies sont réalisées par des palpeurs en fil de maillechort soudés sur les circuits imprimés collés sous le châssis qui frottent sur des secteurs en circuit imprimé eux-mêmes collés sur les bogies, le montage étant conforté par les vis d'articulation.

Les palpeurs sont guidés latéralement par des fentes dans les pivots des bogies. Initialement en laiton, ces pivots ont dû être refaits dans un matériau isolant. Le Delrin (POM) a été retenu pour ses qualités de frottement (outre aussi que j'en avais dans mes réserves).


En dépit de ses qualités, le Delrin a cependant comme énorme défaut d'être quasiment incollable. J'avais pensé initialement le fixer avec des micro-vis mais cela s'est révélé infaisable de façon pratique sur un châssis déjà monté et de plus équipé de ses sièges. Finalement les pivots ont été fixés par frettage avec une bague fine en laiton(2/10 de millimètres d'épaisseur) insérée en force à l'intérieur du pivot. Cette bague, d'un diamètre supérieur de 2/10 à celui de l'alésage du trou du pivot vient écraser le pivot dans le trou du châssis. J'avais quelques doutes au départ sur la solidité d'un tel montage mais la solution s'est révélée finalement extrêmement fiable et le pivot est fermement maintenu en place.

[netmetrique]

La liaison entre le circuit principal et le circuit éclairage en toiture est assurée par des pistons palpeur en laiton.

Pour que cela fonctionne corerectement, il est cependant indispensable que les palpeurs soient situés rigoureusement en face des zones correspondantes du circuit imprimé. Pour le vérifier, le circuit imprimé est fixé provisoirement sur la toiture avec de la Patafix.

Malheureusement, la seule façon pour contrôler les contacts est un examen au travers de la petite ouverture des toilettes. Encore faut-il non seulement regarder, mais également éclairer, les deux ensembles s'étant révélés infaisables dans la pratique. Heureusement, j'ai pu m'en sortir en utilisant un endoscope !

Quand tout est bien positionné, le circuit est fixé par des doigts en plastique

[netmetrique]

Les fanaux sont équipés de micro LED. Des fils émaillés fin (15/100 mm) ont été soudés sur les LED. Pour les feux blanc, les fils passent dans les supports des fanaux constitués d'un tube de laiton de diamètre externe 8/10 mm et interne 4/10 mm.

Les fils émaillés sont câblés dans des saignées creusées dans la caisse. Ces saignées sont ensuite comblées avec de la résine UV (celle utilisée pour l'impression 3D de la caisse), polymérisée ensuite avec une petite torche UV.

En attendant une hypothétique digitalisation dans le futur, le connecteur 8 broches reçoit un module connectant les prises de courant et le moteur. Ce module est également équipé des diodes qui assurent l'inversion des feux avec le sens de déplacement.

[JJB]

Topissime!!Comme d'hab....
J-J

[oursduluberon]

Quelle qualité dans cette réalisation !

[LGB 58]

Je n'ai pas de mot pour qualifier cet excellent et minutieux travail, Mille bravos

[Dominique]

Impressionnant !
Je suis fana du modelisme qui prend en compte la maintenance.
ET, prix spécial pour l’idée de l’« electronice device cabinet  »

[Fr. Tavernier]

Une fois de plus Bernard, chapeau bas, toujours aussi propre et aussi Pro et cela fait plaisir de voir de l'aussi bel ouvrage.

Je me régale à chaque fois de voir comment tu parviens à tes fins

Bravo !

[netmetrique]

Pour les aménagements des postes de conduites, en l'absence de documents précis sur le Carde, je me suis limité à des évocations d'après des photos que j'avais faites de l'A80D des VFV. A défaut d'être exact, cela sera au moins plausible...

Le capot moteur et les postes de conduites on été réalisés en impression 3D.

[netmetrique]

L'intérieur du Carde étant maintenant terminé, vient le moment de remonter pour la dernière fois la caisse sur le châssis et de mettre définitivement les 4 dernières vis de fixation.

Et c'est là que la pratique du modélisme réserve parfois des surprises propres à saper le moral des plus ardents d'entre nous.

Le châssis est constitué de trois pièces en laiton de 1,5 mm soudées entre elles par deux sections verticales en laiton de 2 mm.

Hors, en mettant le châssis en place, il m'a semblé que le platelage de la partie arrière (celle opposée au compartiment moteur) bougeait légèrement par rapport au reste du châssis. Après dépose, il est apparu qu'une des soudures était en train de lâcher et que si les deux pièces tenaient encore l'une à l'autre, ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'elle se séparent complètement.

La réparation en reprenant la soudure ne posait pas de problème en soi. Sauf que, surtout sur des pièces massives en laiton, elle nécessitait préalablement la dépose de tous les sièges collés sur le châssis qui ne résisteraient pas à la chaleur du chalumeau, le décapage des peintures et apprêts, puis après réparation, toutes les opérations inverses. Sans compter que dans l'opération, le risque de détruire un bon nombre de sièges était loin d'être négligeable ! Le découragement a failli me faire tout laisser tomber...

Heureusement, une nuit de sommeil m'a amené à penser qu'à défaut de refaire la soudure, une réparation mécanique était peut-être possible.

Après dépose des sièges situées au dessus de la soudure, trois trous de 0,8 mm^(*) ont été percés depuis le platelage jusque dans l'épaisseur de la section intermédiaire de 2mm.

Puis, après taraudage à 1mm, les deux pièces ont été solidarisés par trois vis TF 1x5.

Positionnés sous les sièges, les têtes de vis sont invisibles après que ceux-ci ont été remis en place.

Finalement, la réparation a parfaitement rempli son emploi. Ouf !

^(*)Pour le puristes un foret de 0,75 mm aurait été plus adapté pour tarauder à 1 mm, mais j'ai cassé le dernier il y a quelques temps et n'ai pas encore trouvé le temps d'en recommander...

[netmetrique]

Après une légère patine à la peinture à l'huile, plus de deux ans après le début de sa construction, mon Billard Carde est enfin terminé !

Merci Franck pour ce superbe travail de modélisation.

[frankdestouesse]

Merci Franck pour ce superbe travail de modélisation.

Merci surtout à toi Bernard pour l'avoir superbement mis en valeur. Cette magnifique reproduction de cet autorail original est inédite à cette échelle.
Quoi de mieux pour commencer cette nouvelle année.

[Franck's Model Workshop]

Bravo Bernard pour l'habillage intérieur, superbe

La réparation du plancher ne l'est pas moins, bonne idée que de solidariser par vissage, solution de repli excellente cela dit, pour palier au problème de soudure comme tu l'évoques.

Jolie patine, légère, ces autorails n'étaient pas des épaves lorsqu'ils étaient en service, et étaient même plutôt bien entretenus.

Et comme le dit Frank quoi de mieux pour démarrer cette nouvelle année

[Franco Verzetti]

Magnifique!!!

[LGB 58]

Magnifique réalisation

[Frisco]

Bonsoir Bernard,
Je découvre seulement ce fil, et, finalement, cela m'a permis de tout voir sans attente de réalisation des diverses phases successives.

L'ensemble est tout simplement superbe, et les explications apportées sur les difficultés rencontrées, les réflexions conduites et les solutions imaginées et mises en oeuvre, sont très intéressantes et formatrices.

Une réalisation magnifique qui ouvre bien l'année 2024.

Alors, Meilleurs Voeux, et encore de nombreux autres projets pour notre plus grand plaisir.

[oursduluberon]

Je dirais comme les copains
Et c'est vrai que la nuit porte conseil.

[Dominique]

Bonjour Bernard,
Beaucoup de réflexion et de trucs astucieux dans cet autorail, qui s’avère bien plus sophistiqué que son modèle réel
Un vrai concentré de toutes les techniques.
Je rejoins le ban pour exprimer mon admiration

[Bernard JUNK]

Magnifique !

[05mogul05]

Bonjour Bernard

L'aspect final de ce "chef-d'œuvre" est vraiment topissime !
Mais ce que j'admire le plus, c'est la quantité de petits détails de fabrication, qui pour la plupart sont bien cachés, mais qui garantiront un fonctionnement sans faille, de par les techniques employées !
J'ai toujours en chantier un A80 (kit GEMME) commencé il y a . . . . . . et toujours pas terminé, et quand je compare le rendu des détails, et bien que certains soient "améliorés" par rapport au kit d'origine, j'ai du mal à m'y replonger en voyant un tel modèle.
Merci aussi pour toutes les photos et astuces utilisées au court de ce montage

A tous, Meilleurs vœux pour 2024, Santé Bonheur, comme on dit !